2 - The new Sociology: Strictly for Europeans

Abstract

Dans cet article, Vauteur s'emploie à montrer que la nouvelle sociologie telle qu'elle se présente actuellement est réservée strictement au Européens . Deux constats fondamentaux lui permettent de confirmer cet hypothèse :

• la croyance ferme à l'Universalité de leur science ;


• la production scientifique est un phénomène essentiellement social, non pas sous sa forme apparente de collaboration entre les différents membres d'une communauté scientifique mais plutôt parce que le sens et le contenu de la recherche scientifique sont déterminés au plan social ;


• le désir de garantir la production et la reproduction sociales sur les mêmes bases que par le passé.

Puis, l'auteur consacre une partie importante de son article à essayer de faire le point de la discipline qu'est la sociologie. Il part d'un rapport publié par l'Association Internationale de sociologie portant sur ce problème et fait remarquer d'emblée que les différents sociologues qui ont contribué à cet ouvrage étaient des européens ou nord-américains, ce qui en soit les prédisposait à ne faire cas que des soucis actuels de la sociologie dans ces parties du monde. Il passe alors en revue les principes directeurs des dif- férentes écoles de sociologie qui ont marqué les étapes successives de l'évolution de la sociologie pour montrer que sur le plan de l'orientation et du contenu cette sociologie n'est faite et n'est acceptable que pour les européens. L'auteur souligne que la pparticipation des sociologues indiens a été particulièrement intéressante car ils ont attiré l'attention des autres participants sur le fait qu'il n'y pas qu'un seul monde de référence.

Après ce tour d'horizon des idées-forces des différentes écoles de sociologie, l'auteur en arrive au problème de la sociologie critique à laquelle il assigne la mission importante de «réveler ce qui est caché et d'inclure ce qui est exclu». Cet article est fort enrichissant tant au plan de la mise au point que l'auteur y fait en ce qui concerne l'état de la sociologie qu'à celui des réflexions critiques qui y sont contenues et qui ont pour ambi- tion de « dé-européaniser » la sociologie afin qu'elle puisse servirles intérêts des pays du tiers-monde.