5 - Towards Renegotiating the Lome Regime: Some (non ) Policy Options Considered
Corresponding Author(s) : NANTANG JUA
Africa Development,
Vol. 8 No. 4 (1983): Africa Development
Abstract
Les Négociations pour Lomé III ont été finalement entamées en Octobre 1983. Cette communication examine un certain nombre de propo sitions de (non) pratiques qui amélioreraient Lomé III sur le plan qualitatif. Dans le monde des échanges commerciaux l'on estime que les états ACP ne devraient pas se concentrer sur l'industrialisation au point d'en faire pâtir l'agriculture bien que Lomé prenne acte de la résolution de la CEE d'oeuvrer à la mise en place d'une nouvelle division internationale du travail dans le cadre du sous-système ACP/CEE. Quelle que soit la nature des exportations des ACP vers la CEE la restriction que les barrières non-tarifaires continuent à imposer à leur développement est mise en exergue. Le STABEX qui devait servir de mécanisme de contrôle en cas de sérieuses difficultés s'est affaibli considérablement et l'on pense que sans la ratification du Fonds Commun son efficacité restera limitée. La CEE, semble-t-il, continue à accorder sa préférence au financement de projets autres que ceux du groupe ACP, malgré SYSMIN, un «cousin pauvre» du STABEX. Pour ce qui est du Protocol Sucrier truffé d'échappatoires, il ressort des discussions que sans l'accession préalable de la CEE à l'Accord International Sucrier, le problè me du sucre ne saurait être résolu. L'absence de volonté politique que nécessite la mise en oeuvre de Lomé transparaît également dans le domaine de la coopération industrielle où la CEE menace actuellement de limiter les importations en provenance des pays ACP en imposant des barrières non tarifaires; ce qui décourage toute installation d'entrepreneurs de la CEE dans les états ACP. La CEE, par contre, préfère mettre cette attitude sur le compte de la thèse de la stabilité politique, un mythe.
En matière de coopération agricole l'on est convaincu que la créa tion du Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale va permettre de remédier à la situation alimentaire des pays ACP, qui est en dégradation, malgré les fonds substantiels injectés par la FED dans ce domaine. Quant aux achats de produits alimentaires, l'adjonction à Lomé III de l'adoption du mémorandum des ACP de 1977 prônant des contrats pluri-annuels à des prix spécialement subventionnés aurait un effet positif, avance-t-on. La relation engagement/paiement existant de longue date et la tendance de l'un et de l'autre à dépendre fortement des «coopérants» annulent l'effica cité du Fonds Européen de Développement et de ses projets. Si l'on admet que les droits de l'Homme sont essentiels à toute conception adéquate du développement, avance-t-on, Lomé III devrait adresser les questions des citoyens des ACP à la CEE et à l'Afrique du Sud. L'on estime, en général, que le malaise économique dont souffre la CEE dans son ensemble pourrait faire obstacle aux chances d'amélioration de l'aspect qualitatif de Lomé III.
Download Citation
Endnote/Zotero/Mendeley (RIS)BibTeX