1 - Capitalist Agriculture in Africa *
Corresponding Author(s) : A. W. SHEPHERD
Africa Development,
Vol. 6 No. 3 (1981): Africa Development: A Special Number on Agriculture
Abstract
Paper presented to the Fourth Bi-Annual Conference of the African As- sociation of Political Science, Harare, Zimbabwe, May 23-27, 1981.
Dans cet article Vauteur s'est assigné comme but d'étudier les fon- dements et le développement de l'agriculture capitaliste en Afrique et suggérer des implications pour la politique et la pratique du développement rural. Pour ce faire , il compare d'abord les agents de l'agriculture capitaliste coloniale et ceux de l'agriculture capitaliste africaine , puis l'actuelle litique de développement rurale et celle de l'économie coloniale des réserves des autochtones. Il examinera ensuite les possibilités et les limites du développement rural dans l'Afrique néo-coloniale.
Parlant du Capitalisme agraire colonial , l'auteur fait d'abord re- marquer qu'il se caractérisait par une expropriation massive et forcée de la terre des fermiers noirs ainsi que par le partage des communautés rurales en zone centrales et périphériques. Tout cela se faisait avec le soutien de l'état ( état compris dans le sens « gouvernement colonial») qui entretenait des re- lations d'exploitants/ exploités entre les deux communautés.
Une autre approche au développement agricole devait être inaugu- rée avec la période néo-coloniale. C'est celle qui a conduit à la « Révolution Verte». Elle est dominée par le point de vue américain et se caractérise essentiellement par le désir de la classe capitaliste américaine de :
- lier la structure de production à l'économie mondiale par le biais des marchés commerciaux et de créer des besoins d'intrans manufacturés
- augmenter la production au maximum
- créer une structure sociale qui garantit l'offre de la main-d'oeuvre et qui ne menace pas la domination capitaliste
- créer une classe de fermiers-hommes d'affaire.
Analysant plus en détails le cas du Kenya et du Soudan dans le cadre de la réalité néo-coloniale, l'auteur en arrive aux conditions qui ont facilité la création et le développement du capitalisme agraire. Ces conditions sont :
- le développement d'un marché local dû à une prolétarisation d'une grande partie de la population
- la spécialisation en matière de production agricole
- le taux élevé d'urbanisation
- le développement de marchés d'exploitation et surtout
- les importantes aides venant de l'Est ou de l'Ouest.
L'auteur étudie ensuite le rôle de l'état dans la formation de classes d'agriculteurs capitalistes en Afrique. L'intervention de l'état s'est faite à trois niveaux : au niveau de la terre, des investissements et de la main-d'oeuvre. Au niveau de la terre l'intervention la plus fréquente s'est faite sous forme de nationalisation des terres qui étaient la propriété des gouvernements coloniaux ou post-coloniaux. Vint ensuite le monopole des marchés d'exportations. Toutes ces interventions ont conduits à la prolé- tarisation progressive des paysans agriculteurs.
Au niveau des investissements, les fermiers capitalistes ont bénéficié dans les pays néo-coloniaux, de conditions extrêmement favorables qui ont conduit à un taux de profit très élevé. S'agissant de l'intervention de l'état néo-colonial au niveau de la main-d'oeuvre, l'auteur pense qu'elle est plus ou moins indirectement manipulée par les états à cause de certaines données économiques et sociales mais surtout à cause du déséquilibre régional.
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