6 - Public Policy and the Food Question in Ghana
Africa Development,
Vol. 6 No. 3 (1981): Africa Development: A Special Number on Agriculture
Abstract
Dans cet article , l'auteur essaie de voir dans quelle mesure la politi- que publique telle qu'elle a été et est toujours pratiquée au Ghana n'a pas pu et ne pourra pas résoudre le problème de la crise alimentaire . Il nous crit d'abord l'économie agricole du Ghana avant de nous parler de l'histoire de l'agriculture du Ghana .
Parlant de l'économie agricole du Ghana, il fait remarquer que Ghana est l'un des rares pays où il ne devrait pas y avoir de crises alimen- taires parce que les caractéristiques physiques du sol ainsi que le caractère social de l'agriculture représentent un avantage pour le développement d'une agriculture vivrière. Pour l'auteur si la crise alimentaire que traverse le Ghana actuellement est si aiguë, c'est que les différents gouvernements qui se sont tour à tour succédés à la tête du pays n'ont pas pu comprendre que les programmes de modernisation et de développement dans lesquels se sont engagés impliquaient aussi des changements profonds de structures.
Le secteur agricole tel qu'il était organisé par les pouvoirs colo- niaux ne pouvait pas supporter les mutations que les autorités voulaient faire subir. En réalité, elles n'ont jamais vraiment accorder la priorité qu'il fallait aux cultures vivrières sauf peut-être pendant les premières années «l'Opération Nourris-toi Toi-même» qui virent l'Etat intervenir à la fois au niveau de la production, de l'octroi des crédits, de la commercialisation et de la distribution. Mais certains facteurs auxquels l'Etat n'avait prêté suffisamment d'attention sont venus limiter la réussite de cette opéra- tion. R s'agit notamment de l'influence « démotivante » de la scolarisation sur l'agriculture et du développement des travaux de construction qui arraché à l'agriculture ses agents les moins qualifiés.
En conclusion, l'auteur estime que, si les différents programmes de développement de l'agriculture vivrière ont échoué parce que les change- ments structurels nécessaires n'ont pas été opérés, ce ne sont certainement pas les entreprises multinationales auxqueUes le gouvernement ghanaen l'intention de confier l'agriculture vivrière, qui vont résoudre ce problème au bénéfice de la masse.
Emmanuel HANSEN, University of Durham and University of Ghana, Legon
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