7 - Attitudes of Tanzanian Husbands Towards the Employment of their Wives
Corresponding Author(s) : Beat J. CHIJUMBA
Afrique et développement,
Vol. 8 No 2 (1983): Afrique et développement
Résumé
Cet article qui se fonde essentiellement sur le dépouillement d'un questionnaire adressé à quelques 2000 Tanzaniens mariés et célibataires à propos de l'emploi des femmes mariées ou destinées au mariage, a pour but de regrouper les différentes opinions se rapportant à ce fait social et leur impact sur les chances réelles des tanzaniennes de trouver un emploi.
L'urbanisation et les difficultés financières et économiques résul tant de la crise que traverse actuellement bon nombre d'économies pous sent certains époux à accepter le travail salarié de leurs conjointes :
a) pour éviter l'oisiveté, mère de tous les vices, et plus particuliè rement, de la prostitution urbaine.
b) pour constituer un apport financier appréciable au ménage.
Cependant, Beat J. CHIJUMBA précise que ces deux raisons ne peuvent pas être caractérisées comme des «déterminants objectifs», et ceci parce qu'elles semblent être le fer de lance des partisans aussi bien que des opposants au travail féminin en Tanzanie. En effet, pour ces derniers, la femme travailleuse et salariée a tendance à négliger ses tâches domestiques et à acquérir une certaine indépendance qui la rend «effrontée et désobéis sante»; ils pensent encore que les tentations s'offrant à elles sont beaucoup plus nombreuses, tentations d'infidélité conjugale et tentations de com plexe de supériorité vis-à-vis de leur conjoint. Ainsi, l'auteur lui-même reconnaît que dans ce cadre sociologique, la rationalisation est difficile, car les préférences sont tout à fait personnelles et les analyses statistiques n'y trouvent pas un terrain privilégié. En fait le mariage étant l'une des valeurs clé de la Femme et de la Société tanzaniennes, et la Femme tanzanienne étant toujours considérée comme inférieure à son époux, son emploi et son statut social dépendent effectivement de l'attitude des hommes, qui se répartissent selon trois échelons dans cet article :
- les bas revenus qui sont les plus réticents; leurs épouses sont les plus souvent illettrées et les seuls emplois qui s'offrent à elles sont ceux de bonnes à tout faire, nourrices, balayeuses de rues... etc., ce que la plupart des maris refusent catégoriquement.
- les revenus moyens qui épousent des femmes ayant une instruction primaire et qui refusent que leurs partenaires acceptent des em plois pouvant dégrader leur statut socio-économique. Partant, les possibilités d'emploi pour ces femmes sont très limitées.
- les revenus élevés dont les femmes — le plus souvent des intellec tuelles ont un niveau d'instruction supérieur et peuvent trouver des emplois adéquats et satisfaisants.
Beat J. CHIJUMBA essaie alors de délimiter les raisons pro ou contre le travail des femmes en Tanzanie, en vue de déterminer «ce qui doit être fait pour changer l'attitude des hommes et pour améliorer les possibi lités d'emploi des femmes
Beat J. CHIJUMBA, Senior Lecturer, Institute of Development Management Mzumbe, Morogoro, Tanzania.
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