00 Note de l'éditeur
Corresponding Author(s) : Godwin R. Murunga
Afrique et développement,
Vol. 48 No 1 (2023): Afrique et développement
Résumé
La préparation de ce numéro de Afrique et Développement a commencé sous la direction du Professeur Ibrahim Oanda Ogachi, alors qu’il était encore sous contrat avec le Secrétariat du CODESRIA à Dakar. Oanda, comme nous aimions l’appeler, était l’Administrateur principal du Programme Formation, Subventions et Bourses (TGF) et assurait l’intérim du Programme Publications et Dissémination. Son contrat avec le CODESRIA est arrivé à son terme en août 2022, mais le Conseil, dans le cadre de son dispositif sabbatique, l’a retenu jusqu’en octobre 2022, date à laquelle il a officiellement démissionné pour rejoindre la Fondation Mastercard en tant que Responsable du renforcement de la recherche. Quelques-uns des prochains numéros des revues du CODESRIA, notamment Afrique et Développement, la Revue de l’enseignement supérieur en Afrique (RESA) et le Bulletin du CODESRIA porteront encore le sceau du Professeur Oanda en tant qu’éditeur parce qu’il a révisé les manuscrits et supervisé la production de ces articles avant de quitter le service du Conseil.
Les premières interactions entre Oanda et le CODESRIA remontent à l’Institut sur la gouvernance démocratique de 1997. Alors jeune enseignant à l’Université Kenyatta de Nairobi, au Kenya, il s›est admirablement acquitté de sa tâche à l’Institut, dont le directeur était feu Jean-Marc Ela. Sa toute première publication évaluée par des pairs était intitulée « Economic Reform, Political Liberalisation and Economic Ethnic Conflict in Kenya » (Réforme économique, libéralisation politique et conflit ethnique économique au Kenya), publiée en 1999 dans Afrique et Développement, Vol. 24, Nos 1&2 (10.4314/ad.v24i1.22118). Depuis lors, Oanda a publié sur plusieurs plateformes de discussions intellectuelles, mais surtout dans son domaine d’expertise, celui des études sur l’enseignement supérieur. Ses interventions accomplies dans ce domaine l’ont amené à faire partie des rédacteurs en chef de la Revue de l’Enseignement supérieur en Afrique, et il a contribué de manière significative à la revitalisation de la revue jusqu’à son niveau actuel. Il a également gravi les échelons universitaires pour devenir professeur associé à l’Université Kenyatta, avant de rejoindre le CODESRIA.
Au CODESRIA, Oanda a occupé le poste d’Administrateur de programme au sein du Programme de recherche de juin 2015 à août 2016, avant d’être promu par le Comité exécutif au poste d’Administrateur principal du Programme TGF de septembre 2016 au 31 août 2022. Oanda a revitalisé plusieurs programmes au CODESRIA, notamment la composante enseignement supérieur du travail du CODESRIA et, brièvement, l’aspect justice économique du programme du Conseil. Il a été l’un des principaux promoteurs de l’investissement dans ce qu’il considérait, à juste titre, comme les principaux domaines de travail du CODESRIA et, ce faisant, il a fait un effort supplémentaire pour obtenir le financement nécessaire à la création de l’Institut sur la justice économique, qui a fonctionné jusqu’en 2017. Bien que l’initiative n’ait pas duré, elle reste une bonne illustration de la conviction d’Oanda que les questions de justice économique devraient toujours être au cœur du programme de recherche du CODESRIA.
Oanda se distingue par sa capacité à lever des fonds pour le Conseil. La période pendant laquelle il a travaillé au CODESRIA, il a élaboré des propositions de financement adressées à Carnegie Corporation of New York, Andrew Mellon Foundation et Open Society Institute of Southern Africa (OSISA). D’après nos calculs internes, il a levé à lui seul 6 380 000 USD. Il a également contribué à d’autres propositions de financement élaborées par le Conseil, notamment le projet proposé sur le Sahel. Ce projet, développé conjointement avec le Conseil arabe des sciences sociales, devait permettre une réflexion sur le Sahel en utilisant les sciences humaines comme point d’entrée. Oanda a développé et entretenu les relations du Conseil avec les partenaires financiers et a laissé un riche héritage de collecte de fonds au nom du Conseil. En effet, parmi les Administrateurs principaux de programme du CODESRIA, il détient le record de levée de fonds, sur laquelle il s’est concentré jusqu’à son départ du CODESRIA. Jusqu’au dernier jour, il est resté préoccupé par la santé économique du Conseil, en particulier dans le contexte de la série d’audits que le Conseil a subis après 2020.
Mais le plus grand héritage d’Ibrahim Oanda au CODESRIA est peut-être son système de publication. À la fin de l’année 2019, le Conseil avait accusé un retard dans la publication de toutes ses principales revues, y compris Afrique et Développement. J’ai demandé à mes collègues du Secrétariat de travailler ensemble à la résolution de ce problème. Ibrahim Oanda a accepté d’assurer l’intérim de l’Administrateur principal du Programme Publications et de s’attaquer au problème. Par le biais d’un processus consultatif, il a réorganisé les différents éléments rédactionnels et de production du programme, s’est assuré le concours de prestataires de services externes qualifiés et compétents pour la révision, la conception des couvertures, la composition, la relecture et l’indexation, et les a mis au travail. Il a créé un portefeuille rédactionnel et de production, fixé des objectifs au personnel et travaillé méticuleusement pour réduire et combler le retard.
Oanda a facilité le développement d’une nouvelle base de données pour l’évaluation par les pairs, créé un processus systématique de suivi des articles et veillé à la mise en place d’un système adéquat de retour d’information avec les chercheurs. Il a incité le Conseil à investir dans des canaux de diffusion appropriés, afin que le travail du Conseil soit facilement et efficacement projeté dans la société au sens large et que l’impact de ses recherches soit ressenti au-delà de la communauté des chercheurs. Il a même collecté des fonds pour la diffusion, en s’assurant qu’un certain pourcentage des budgets, même modeste, soit disponible pour faciliter la diffusion. Nous lui devons en grande partie les pas de géants récemment accomplis dans la communication et la diffusion du CODESRIA.
Une fois le système de publication sur les rails, le CODESRIA a été en mesure de générer suffisamment de contenu pour une mise à jour quotidienne au profit de la communauté à travers nos différentes plateformes, y compris notre site Web et les médias sociaux. Cela est dû en grande partie aux efforts, à l’engagement et au travail acharné d’Ibrahim Oanda. Au moment où il a quitté le Conseil, les publications que sont Afrique et Développement et RESA disposaient d’un nombre suffisant d’articles. Il a laissé suffisamment d’articles entièrement relus et mis en page pour couvrir tous les numéros pour Afrique et Développement 2023. C’est la raison pour laquelle son nom apparaîtra comme rédacteur en chef de certains des prochains numéros de Afrique et Développement, même s’il a officiellement quitté le Conseil.
Au nom du Comité exécutif, du personnel du Secrétariat et de la communauté en général, je tiens à exprimer notre gratitude au Professeur Ibrahim Oanda Ogachi pour l’excellente qualité des services qu’il a rendus au CODESRIA et à sa communauté de chercheurs. Son dévouement au travail, son engagement et sa loyauté envers le CODESRIA en tant qu’institution, et l’humilité avec laquelle il a échangé avec tout le monde, sont autant de qualités qui doivent servir d’émulation. En tant que Conseil, nous lui souhaitons le meilleur dans ses nouvelles fonctions et attendons avec impatience l’occasion de nous retrouver chaque fois que l’occasion se présentera.
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