Ce numéro double porte sur la situation au Mali, un pays qui, depuis son indépendance de la France en 1960, a connu des décennies de violence et d’instabilité. Depuis janvier 2020, le Mali a été le théâtre d’une série d’attaques de divers groupes « djihadistes » et d’une instabilité politique interne qui a finalement conduit à un coup d’État et au renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020. Les décennies de violence et d’instabilité au Mali ont souvent provoqué l’intervention d’acteurs extérieurs d’une manière qui a soulevé l’importante question de la nature de l’État en Afrique et de son contrat social avec les citoyens. Cette question ne concerne pas seulement le Mali. Dans un monde de plus en plus interconnecté, où une éruption dans un coin devient facilement une perturbation qui se propage ailleurs, nous ne pouvons que considérer le récent coup d’État au Mali comme une crise nationale aux répercussions régionales plus larges. Les articles de ce numéro du Bulletin illustrent clairement ce point. La dimension de loin la plus importante à cet égard est que le Mali a été le terrain de jeu de nombreux intérêts étrangers qui l’emportent parfois sur ceux des acteurs régionaux et locaux. Les querelles entre puissances européennes d’une part, et la CEDEAO et l’UA, d’autre part, en sont un exemple. Lire l'éditorial au complet
Publiée: décembre 16, 2020