3 - Lessons of International and African Perspectives on Public Service Reform: Examples from Five African Countries
Afrique et développement,
Vol. 27 No 3-4 (2002): Afrique et développement: Special Issue on •New Public Sector Management Approaches in Africa'
Résumé
À la fin des années 80 et 90, l'objectif des réformes de l'administration publique était de limiter et de contrôler les dépenses de fonctionnement du gouvernement, suite aux inquiétudes exprimées par les citoyens, selon lesquelles le gouvernement était impliqué dans beaucoup trop d'activités non productives et trop coûteuses. Dans la plupart des pays (développés ou en développement), ces efforts se sont révélés payants, car ces pays ont connu une plus grande discipline fiscale et ont éliminé ou maîtrisé leur déficit. Cependant, dans certains pays où les institutions gouvernementales en étaient encore à une phase de formation et de développement, il n'y avait rien à réduire; ces réformes ont donc fait des coupes au cœur même de ces institutions, déformant ainsi le système de la fonction publique, dans certains cas. Cela a provoqué une grave réduction de la capacité et de l'efficacité gouvernementale.
Il est aujourd'hui admis (depuis les années 90) qu'il faut réformer l'administration publique, en s'attaquant à des questions-systémiques, telles que le renforcement de capacité, la planification, la budgétisation, l'amélioration des résultats et la gestion des ressources humaines. Dans plusieurs cas, ces objectifs sont réalisés à travers l'adoption de méthodes de gestion du secteur privé. Ainsi, au lieu de parler d'«administration publique» on utilise aujourd'hui le terme de «gestion publique».
Dans cette contribution, l'auteur analyse les efforts de cinq pays africains, qui se sont servis des méthodologies mentionnées plus haut, pour réformer leur système administratif. Selon les auteurs de ces rapports, presque tous les pays étudiés ont trouvé qu'il était plus facile d'introduire les réformes liées à la réduction et la stabilisation des coûts, qui étaient souvent dirigées par des consultants financés par les bailleurs de fonds (le Ghana et l'Ouganda étaient les leaders du marché); par ailleurs, les résultats souhaités ont été apparemment atteints, bien qu'avec le temps, certains pays ont connu le résultat inverse. Lorsqu'il s'est ensuite agi d'améliorer les résultats et de supprimer les goulots d'étranglements de l'administration publique, les réformes se sont avérées plus difficiles à poursuivre. Elles nécessitaient l'implication d'un plus grand échantillon de l'administration publique, ainsi qu'un certain engagement au niveau politique et une appropriation du processus par le pays; ce processus serait davantage soutenu que dirigé par les bailleurs de fonds. Des cinq pays étudiés, la Tanzanie a le mieux reussi à viabiliser ces réformes en stimulant les principaux acteurs du processus, y compris le service public dans son intégralité, les hommes politiques, ainsi que le bailleurs de fonds. Cependant, l'inconvénient de ce type de réforme inclusive et que les résultats apparaissent lentement, mais tendent à être durables.
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