6 - Les imaginaires populaires de la femme âgée face aux accusations de sorcellerie en République centrafricaine : une perspective genrée
Corresponding Author(s) : Narcisse Landry Kevis Kossi
Revue de l’enseignement supérieur en Afrique,
Vol. 19 No 1 (2021): Revue de l’enseignement supérieur en Afrique
Résumé
Depuis son irruption dans le vocabulaire des sciences sociales, le genre ne cesse de susciter réflexions, publications, colloques, etc. de la part des chercheurs et notamment ceux de l’université de Bangui. De fait, dans les systèmes de représentation sociale de la plupart des ethnies centrafricaines, le rapport entre l’homme et la femme est fortement influencé par des pesanteurs socioculturelles, ancrées dans le patriarcalisme. Ainsi, la femme est devenue l’objet d’une « construction sociale genrée » et subit les conséquences qui en découlent. Les femmes âgées et stériles, subissent des violences dues à des accusations de sorcellerie. Ces imaginaires et stéréotypes constituent une entorse à l’idéologie féministe, telle que défendue et véhiculée par les sciences sociales. Or, par le passé, les femmes âgées faisaient l’objet de vénération, de respect en raison des pouvoirs qu’elles détiennent, contrairement à celles, maltraitées, de l’Occident. Fondé sur une approche ethnographique et une analyse qualitative, cet article vise à questionner les dangers que représentent les perceptions liées à la femme âgée. Il s’agira, en effet, de faire ressortir les représentations contenues dans le subconscient de la population liées aux femmes âgées en Centrafrique à l’ère de la « modernité ». L’étude est fondée sur l’observation directe du milieu. Outre l’observation, les interviews semi- directives et libres avec des femmes âgées et des personnes-ressources ont permis de collecter les données empiriques.
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