6 - Africa’s Developmental Impasse: Some Perspectives and Recommendations
Corresponding Author(s) : Demba Moussa Dembele
Afrique et développement,
Vol. 37 No 4 (2012): Afrique et développement: Special Issue on‘Africa and its Discontents:Politics, Economics and Culture’
Résumé
Le continent africain fait partie des régions les plus « pauvres » du monde. La réalité est que l’Afrique n’est pas pauvre mais appauvrie. Cet appauvrissement remonte à l’aube du capitalisme quand l’esclavage fut un des principaux éléments de « l’accumulation primitive » du capitalisme, comme l’a montré Karl Marx dans Le Capital.
La colonisation se substitua à l’esclavage à partir du 19e siècle avec l’occupation du continent par les puissances occidentales. Elle entraîna un pillage systématique des ressources naturelles et l’exploitation de la main d’œuvre à bon marché au service de l’industrialisation des pays occidentaux.
Ainsi donc, l’esclavage et la colonisation constituent-ils les sources principales de l’appauvrissement de l’Afrique. On aurait pu penser que les indépendances à partir des années 1960 mettraient fin au pillage de l’Afrique et la propulseraient sur la voie du développement. Au contraire, dans beaucoup de pays la domination étrangère avait été renforcée avec la complicité des nouveaux dirigeants africains.
L’échec de la gestion néocoloniale des pays africains fut illustré par la crise de la dette extérieure à partir de la fin des années 1970 qui entraina l’intervention de la Banque mondiale et du FMI. Ces institutions imposèrent les programmes d’ajustement de triste mémoire qui ont contribué à aggraver la crise des économies africaines engendrant ainsi un niveau de pauvreté sans précédent.
La crise financière internationale qui a éclaté en 2008 a illustré la faillite du fondamentalisme de marché dont les programmes d’ajustement sont les précurseurs. Cette crise qui a remis en cause les fondements mêmes du système capitaliste offre une occasion aux dirigeants et penseurs africains de sortir du carcan néolibéral et d’explorer une voie de développement qui soit propre à l’Afrique. L’auteur souligne que cette voie doit être non capitaliste car le lourd tribut que l’Afrique a payé depuis la naissance du capitalisme jusqu’à nos jours montre que la voie capitaliste de développement est vouée à l’échec.
Le socialisme est l’alternative de développement la plus appropriée parce qu’il peut allier efficacité économique, redistribution des richesses, justice sociale et démocratie.
Mots-clés
Télécharger la référence bibliographique
Endnote/Zotero/Mendeley (RIS)BibTeX