2 - Le syndicalisme étudiant, des origines à nos jours : un acteur permanent dans l’évolution socio-politique du Burkina Faso
Revue de l’enseignement supérieur en Afrique,
Vol. 6 No 2-3 (2008): Revue de l’enseignement supérieur en Afrique
Résumé
Issu de la matrice de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF), le syndicalisme étudiant voltaïque s’est d’abord organisé à l’extérieur, en France dans les années 50 et à Dakar dans les années 60. Puis, le militantisme étudiant s’est développé à l’Université de Ouagadougou, avec des phases d’acti- visme et de politisation intense (dans les années 70) puis, de repli relatif (dans les années 80 et leurs régimes d’exception). Dans les années 90, on a assisté à un regain des mobilisations dans un contexte caractérisé par la montée des revendi- cations en faveur de la démocratisation du système politique et de l’opposition aux politiques d’ajustement structurel qui remettaient en cause la situation « pri- vilégiée » des étudiants. Cette permanence du militantisme étudiant s’explique à la fois par des déterminismes sociaux (des origines sociales encore prolétaires et rurales) et culturels (des dispositions acquises dans les expériences antérieures). Il faut aussi invoquer la singularité de la trajectoire politique burkinabé puisque la classe dirigeante a toujours dû composer avec des contre-pouvoirs significatifs en particulier syndicaux. Le mouvement étudiant s’inscrit ainsi dans un complexe de forces contre-hégémoniques. Il y joue même un rôle crucial puisqu’il contribue à soutenir ces forces par un double apport : direct en tant qu’avant-garde des mobi- lisations, et indirect en tant que pépinière du militantisme de ces forces d’opposi- tion syndicales et politiques.
Mots-clés
Télécharger la référence bibliographique
Endnote/Zotero/Mendeley (RIS)BibTeX
- Balima, A. S., 1969, Genèse de la Haute-Volta, Ouagadougou : Presses Africaines.
- Bianchini, P., 1997, Crises de la scolarisation, mouvements sociaux et réformes des systèmes d’enseignement en Afrique noire. Le cas du Sénégal et du Bur- kina Faso’, thèse pour le doctorat de sociologie, Paris VII.
- Bianchini, P., 2002, « La refondation de l’Université de Ouagadougou. Une mise en perspective »,in Akam, N. et Ducasse, R., 2002, Quelle Université pour l’Afrique? Bordeaux : Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine.
- Bianchini, P., 2002, « Le mouvement étudiant sénégalais. Un essai d’interpréta- tion » in : Diop M. C., La Société Sénégalaise entre le Local et le Global, Paris : Karthala.
- Bianchini, P., 2004, École et Politique en Afrique Noire. Sociologie des Crises et des Réformes du Système d’Enseignement au Sénégal et au Burkina Faso (1960-2000), Paris : Karthala.
- Diané C., 1990, La FEANF et les grandes heures du mouvement syndical noir, Paris : Afrique Contemporaine.
- Foucault, M., 1985, Surveiller et Punir, Paris : Gallimard.
- Guissou, B., 1995, Burkina Faso. Un Espoir en Afrique, Paris : L’Harmattan. Korbéogo, G., 1999, Logiques sociales et Participation à l’espace syndical à l’Université de Ouagadougou, Université de Ouagadougou, Mémoire de Maîtrise de Sociologie.
- L’Étudiant burkinabé, 17, mars 1994.
- Le Pays, édition spéciale, 3 août, 1999, p. 3.
- Martens, L., 1989, Sankara, Compaoré et la Révolution Burkinabé, Bruxelles : EPO.
- Ministère des Enseignements secondaire et supérieur (MESSRS), 1996, Division des études et de la planification (DEP), Bulletin des statistiques scolaires et universitaires 1995-96.
- Pajot, F., 2007, Joseph Ki-Zerbo. Itinéraire d’un intellectuel africain au XXe siè- cle, Paris : L’Harmattan Sanou F., 1981, African Universities in Search of their Identities. The Study of the Culture of Careerism at the University of Ouagadougou (Upper Volta), Philosophy Doctorate, Graduate School, University of Southern California, Sanwidi, H., 1981, Les partis politiques en Haute Volta, thèse de droit public, Poitiers.
- Sissao C., « L’Association des étudiants burkinabé en France (AEVF) : 1960- 1990 » in: D’Almeida-Topor, H.; Coquery-Vidrovitch, C.; Goerg, O. et Guitard, F., 1992, Les Jeunes et la Ville. La Politique et la Ville, tome II, Paris: L’Har- mattan.
- Somé, V., 1990, Thomas Sankara, l’Espoir assassiné, Paris : L’Harmattan. Talrou, A. A., 2001, « Souvenirs de la FEANF », Hakili, 0, pp. 21-22.
- Touré, A. A., 2001, Une Vie de Militant. Ma Lutte du Collège à la Révolution de Thomas Sankara, Bamako : Hamaria.
- Touré, D., 1998, « Éléments de réflexion sur l’expérience de la lutte pour la créa- tion du Synter et sa contribution à la mise en place du front syndical, préfigu- ration de la CGT-B sous les régimes d’exception notamment le CNR », Le Travail, 33, pp. 3-6.
- Traoré, S., 1985, La Fédération des Étudiants d’Afrique Noire en France (FEANF), Paris : L’Harmattan.
- Zagré, P., 1994, Les Politiques économiques du Burkina Faso. Une tradition d’auto-ajustement structurel, Paris : Karthala.
Les références
Balima, A. S., 1969, Genèse de la Haute-Volta, Ouagadougou : Presses Africaines.
Bianchini, P., 1997, Crises de la scolarisation, mouvements sociaux et réformes des systèmes d’enseignement en Afrique noire. Le cas du Sénégal et du Bur- kina Faso’, thèse pour le doctorat de sociologie, Paris VII.
Bianchini, P., 2002, « La refondation de l’Université de Ouagadougou. Une mise en perspective »,in Akam, N. et Ducasse, R., 2002, Quelle Université pour l’Afrique? Bordeaux : Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine.
Bianchini, P., 2002, « Le mouvement étudiant sénégalais. Un essai d’interpréta- tion » in : Diop M. C., La Société Sénégalaise entre le Local et le Global, Paris : Karthala.
Bianchini, P., 2004, École et Politique en Afrique Noire. Sociologie des Crises et des Réformes du Système d’Enseignement au Sénégal et au Burkina Faso (1960-2000), Paris : Karthala.
Diané C., 1990, La FEANF et les grandes heures du mouvement syndical noir, Paris : Afrique Contemporaine.
Foucault, M., 1985, Surveiller et Punir, Paris : Gallimard.
Guissou, B., 1995, Burkina Faso. Un Espoir en Afrique, Paris : L’Harmattan. Korbéogo, G., 1999, Logiques sociales et Participation à l’espace syndical à l’Université de Ouagadougou, Université de Ouagadougou, Mémoire de Maîtrise de Sociologie.
L’Étudiant burkinabé, 17, mars 1994.
Le Pays, édition spéciale, 3 août, 1999, p. 3.
Martens, L., 1989, Sankara, Compaoré et la Révolution Burkinabé, Bruxelles : EPO.
Ministère des Enseignements secondaire et supérieur (MESSRS), 1996, Division des études et de la planification (DEP), Bulletin des statistiques scolaires et universitaires 1995-96.
Pajot, F., 2007, Joseph Ki-Zerbo. Itinéraire d’un intellectuel africain au XXe siè- cle, Paris : L’Harmattan Sanou F., 1981, African Universities in Search of their Identities. The Study of the Culture of Careerism at the University of Ouagadougou (Upper Volta), Philosophy Doctorate, Graduate School, University of Southern California, Sanwidi, H., 1981, Les partis politiques en Haute Volta, thèse de droit public, Poitiers.
Sissao C., « L’Association des étudiants burkinabé en France (AEVF) : 1960- 1990 » in: D’Almeida-Topor, H.; Coquery-Vidrovitch, C.; Goerg, O. et Guitard, F., 1992, Les Jeunes et la Ville. La Politique et la Ville, tome II, Paris: L’Har- mattan.
Somé, V., 1990, Thomas Sankara, l’Espoir assassiné, Paris : L’Harmattan. Talrou, A. A., 2001, « Souvenirs de la FEANF », Hakili, 0, pp. 21-22.
Touré, A. A., 2001, Une Vie de Militant. Ma Lutte du Collège à la Révolution de Thomas Sankara, Bamako : Hamaria.
Touré, D., 1998, « Éléments de réflexion sur l’expérience de la lutte pour la créa- tion du Synter et sa contribution à la mise en place du front syndical, préfigu- ration de la CGT-B sous les régimes d’exception notamment le CNR », Le Travail, 33, pp. 3-6.
Traoré, S., 1985, La Fédération des Étudiants d’Afrique Noire en France (FEANF), Paris : L’Harmattan.
Zagré, P., 1994, Les Politiques économiques du Burkina Faso. Une tradition d’auto-ajustement structurel, Paris : Karthala.